Comment devenir le jardinier de sa vie ?

Tout comme le jardinier sème des graines pour obtenir une récolte, vous pouvez semer vos idées pour voir grandir vos projets. En prenant le modèle du jardinier, je souhaite vous emmener vers la réalisation de vos idées. Je vous proposerai différentes étapes qui vous aideront à mettre en œuvre vos idées et je l’espère vous permettront de vous réaliser.

Comment m’est venue l’idée d’écrire ce petit guide ?

Après avoir expérimenté au potager, cherché des réponses à mes questions, mis en place de nouvelles techniques, méthodes mais aussi grâce à des aides extérieures, j’ai pu obtenir cette année un jardin un peu plus beau (à mes yeux) et plus productif que les années précédentes.

C’est en rentrant de vacances, après avoir laissé mon potager plusieurs semaines sans surveillance (mais toujours avec quelqu’un qui s’occupait de l’arrosage) que je l’ai découvert envahi de « mauvaises herbes ». Je me suis dit au départ que j’allais avoir beaucoup de travail pour le remettre dans l’état souhaité mais en m’y attelant j’ai découvert qu’en utilisant l’outil adapté, je parvenais assez facilement à enlever ces herbes. J’avais réussi à retirer pratiquement toutes les racines (certaines ont été tenaces et sont encore présentes) alors que lors de mes précédentes années de désherbage j’avais beaucoup plus de difficultés et les racines restaient en terre, se renforçant.

Je me suis alors demandée pourquoi ça avait été plus facile cette année. Alors m’est arrivé ce parallèle avec le chemin intérieur que j’ai réalisé au cours de ces dernières années, où j’ai appris à me libérer de certaines peurs, à me détacher de croyances profondément ancrées et à m’ouvrir à un nouvel état d’esprit. J’ai constaté que tout ce chemin était comparable à celui du travail du jardinier.

Bonne découverte de ce petit guide du jardinier qui je l’espère pourra vous éclairer.

Le choix des graines.

Tout comme le jardinier choisit les graines qu’il sèmera dans son jardin, vous pouvez écouter et choisir les idées que vous voulez nourrir.

Le jardinier regarde la qualité et le type de graine qu’il sème, afin qu’elle corresponde bien à ce qu’il désire.

Quand le jardinier sème une graine, il a conscience qu’il peut obtenir une récolte, il en est de même pour une idée. Demandez-vous bien avant de la semer si la récolte qu’elle produira est bien en accord avec votre être profond.

Nous avons plein d’idées, il peut être intéressant de faire des choix et commencer en douceur. Si au jardin nous semons beaucoup de graines en même temps, cela fera beaucoup à gérer et le risque est d’être débordé. Avec l’expérience et le temps, il est possible de semer de plus en plus de graines et de les conduire à leur plein développement.

Il arrive aussi parfois que certaines graines ne se développent pas, ne produisent pas ou peu. Il en est de même avec certaines idées, peut-être n’étaient-elles pas bonnes pour vous, peut-être que ce n’était pas le moment de les semer… Ce n’est pas grave, vous pourrez réessayer plus tard ou utiliser de nouvelles graines. Le point positif, c’est que vous aurez plus de temps pour vous occuper de celles qui auront germé.

Où et quand semer la graine ?

Il faut que la terre soit de bonne qualité, que le terreau soit mûre et que la période soit favorable pour semer la graine.

Il est donc important que vous ressentiez que le moment est approprié pour faire naitre vos idées et que le terreau soit bon. C’est-à-dire que vous vous sentez serein, confiant, enjoué à semer cette graine, cette idée.

Certains vont pouvoir semer des graines plus tôt car le temps, le climat est plus favorable à leur développement. D’autres devront attendre que les températures soient plus clémentes pour semer cette même graine.

La graine ne se développera pas de la même manière selon la nature de la terre. Une terre argileuse n’aura pas les mêmes apports qu’une terre sableuse. Nous avons chacun notre propre nature et une même idée se développera différemment d’une personne à l’autre en fonction des éléments qui composent sa propre nature. Chacun son chemin et sa temporalité.

Les associations au jardin.

Les jardiniers sont attentifs aux associations. Certaines plantes s’entraident, s’apportent tandis que d’autres se concurrencent et impactent donc les futures récoltes de manière plus ou moins favorables. Quand vous choisissez les idées que vous voulez nourrir, regardez bien si elles s’associent favorablement entre elles afin qu’elles puissent se nourrir les unes des autres et ne pas se concurrencer ou en affaiblir une autre. Soyez aussi attentifs à quoi seront associées vos idées (quelles personnes, sociétés, entreprises…).

L’arrosage.

Les graines ont besoin d’eau pour germer, s’enraciner et se développer.

Au départ, la graine doit avoir suffisamment d’humidité pour développer ses racines. Il est donc important d’apporter suffisamment d’attention au départ à votre idée. Peut-être qu’au début vous allez tourner vos pensées vers elle régulièrement, mettre en place des petites choses qui lui permettront de se développer et donc de prendre racine…

La quantité d’arrosage est importante. Par moment, il n’y a pas besoin d’arroser car le temps a apporté suffisamment d’eau ou vous avez suffisamment arrosé. Les racines se seront aussi développées et pourront puiser d’avantage d’eau dans le sol. Nous pouvons donc laisser la vie se charger de nourrir nos idées pendant un certain temps avant de les arroser à nouveau. Si nous arrosons trop nos idées, c’est-à-dire si nous y pensons sans cesse sans laisser le temps qu’elles se mettent en place nous risquons de les voir devenir malades comme la plante qui trop arrosée pourrie.

Il est aussi important de veiller à la qualité de l’arrosage. Si vous utilisez du vinaigre, vos plantes mourront.  Nous savons qu’il faut utiliser de l’eau. Il est donc important de nourrir ses idées avec de bonnes pensées, de bons sentiments. Si vous arrosez vos idées de doutes, elles mettront du temps à fleurir. Si vous les alimentez par de la peur, probablement qu’elles se figeront. Si vous les arrosez d’amour et de confiance, elles rayonneront.

Surveillance de la plante et vigilance.

Tout comme le jardinier observe, surveille ses plantations pour voir si elles se développent bien il est important de s’observer, d’observer vos pensées, paroles, actions… afin de voir si elles nourrissent favorablement vos idées.

Parfois le jardinier remarque que la plante a besoin d’eau alors il l’arrose. Quand il voit que la plante a un problème, il cherche un remède avant que celle-ci ne devienne trop malade et puisse contaminer d’autres plantes.

Dès lors que « le jardinier » se questionne, il trouve des réponses sur internet, dans les livres, grâce aux conseils d’un « autre jardinier » qui a eu ce même problème… Alors vous aussi, lorsque vous vous questionnez sur un dérèglement, vous allez avoir des réponses.

Une fois la solution trouvée, le jardinier met en œuvre ce qu’il a trouvé pour soigner la plante, il expérimente. Il faudra parfois avoir recours à plusieurs remèdes pour aider la plante à retrouver sa vitalité. Il est donc important de mettre en œuvre les solutions trouvées pour que votre idée retrouve la santé et soit alignée avec ce que vous voulez vraiment.

Désherbage.

Pourquoi le jardinier enlève les « mauvaises herbes » ? Il souhaite que ce qu’il a planté puisse recevoir le plus de lumière et d’énergie possible. Si le potager est envahi d’un tas d’autres herbes, elles peuvent étouffer, affaiblir les plantes que le jardinier souhaite voir grandir et ainsi empêcher l’abondance qu’elles pourraient offrir.

Il est donc important pour vous aussi de nettoyer votre jardin. Cela peut consister en faisant le tri dans certaines pensées, habitudes, actions, paroles, relations, croyances, mémoires afin de laisser d’avantage de place à l’idée que vous avez semée.

Pour certaines mauvaises herbes, vous pouvez facilement les enlever à la main, car les racines sont peu profondes. Ça peut correspondre à une habitude que vous avez changée et qui alimente favorablement votre idée. Pour d’autres, vous devrez utiliser des outils. Peut-être aurez-vous besoin de conseils sur le choix de l’outil ou sur son fonctionnement. Demander l’aide et les conseils d’un jardinier expérimenté peut s’avérer utile. Il faudra parfois du temps pour arriver à enlever définitivement une mauvaise herbe car ses racines sont profondes et la terre pas suffisamment allégée pour qu’elle s’en aille définitivement. Ces racines plus profondes peuvent être des croyances transmises de génération en génération, des peurs de l’enfance enfouies profondément et qui au fil du temps se sont nourries d’expériences qui les réactivent, renforçant ainsi ces racines.

Il existe grand nombre d’aides qu’on peut trouver dans les livres, sur internet, au cours d’un échange avec un amis, en consultant un thérapeute, en rencontrant des personnes qui ont vécu et surmonté les mêmes défis, ou par l’observation de la nature elle-même …

Toutefois il est important de garder en mémoire que ces mauvaises herbes ne l’ont pas toujours été car elles ont pu permettre à un moment d’alléger, de nourrir la terre, de s’associer favorablement à une plantation. Mais quand vous décidez de planter certaines graines, certaines idées, ces plantes que vous ne considériez pas avant comme de mauvaises herbes le sont maintenant, d’où l’importance de s’en libérer pour permettre à votre plantation de mieux se développer. C’est donc pouvoir se libérer de certaines habitudes, pensées, relations, d’états d’esprit… qui vous étaient bénéfiques par le passé mais qui n’alimentent plus favorablement votre idée maintenant.

Les parasites.

Les bénéfices de certains parasites quand on a appris à les identifier et compris comment les éloigner.

Le puceron dévore certaines cultures, au grand désespoir des jardiniers. Il existe toutefois des solutions naturelles pour prévenir leur effet dévastateur.

Si vous voulez protéger vos cultures, vous allez pouvoir par exemple planter des fleurs qui les attireront et pourront les éloigner. Vous mettrez ainsi les pucerons à distance de vos plantations. Si ce n’est pas suffisant vous pouvez réserver un espace de plantation qui attirera les coccinelles. Elles se chargeront de manger les pucerons et d’autres nuisibles encore. En faisant tout cela vous enrichirez en même temps votre jardin qui se verra d’avantage fleuri et pourra accueillir d’autres insectes bénéfiques au jardin (abeilles, papillons…) Mais vouloir directement les supprimer vous empêchera probablement d’attirer à vous ces insectes bénéfiques à votre jardin.

Tout comme ce parasite, vous devez pouvoir mettre à distance ce qui parasite votre idée et l’entourer d’éléments qui la feront prospérer et l’enrichiront. Ces éléments peuvent être de nouvelles pensées plus positives, de nouvelles idées, actions qui viendront enrichir la première, de nouvelles associations, rencontres qui viendront soutenir votre travail… Cet élément parasite qui au départ vous semblait être mauvais, vous aura permis d’enrichir votre idée et de mettre à distance ce dernier. C’est avec l’expérience qu’on apprend à prévenir plutôt que guérir.

Le paillage.

Avec le paillage, le jardinier permet, grâce à cette matière naturelle (copeaux de bois, paille, herbe…), de protéger et en même temps nourrir le sol. Ainsi, cela laisse moins de place aux mauvaises herbes de pousser, cela permet de maintenir l’humidité et cela favorise le développement de vers de terre qui vont aider à améliorer la terre. Comme le jardinier qui met du paillage, vous pouvez mettre votre confiance dans la nature de la vie pour maintenir votre jardin sain et vigoureux. Plus vous aurez confiance en la vie et aux bénéfices qu’elle peut vous apporter, plus vous attirerez à vous des éléments favorables à votre jardin comme avec le ver de terre.

La patience et la contemplation.

Le jardinier cultive la patience, il sait que pour obtenir une récolte, la plante va avoir besoin de temps pour se développer. Il laisse la plante se développer à son rythme. Son rôle est de lui apporter ce dont elle a besoin. Il ne décide pas quand elle donnera, il l’accompagne dans son développement.

Quand vous semez une idée, vous ne pouvez pas décider du moment où elle portera ses fruits. Vous pouvez seulement lui apporter ce dont elle a besoin pour se développer.

Vous ne pouvez pas savoir si la plante vous apportera des petits ou gros fruits, des petites ou grandes quantités de légumes. Tout dépendra de comment elle aura été nourrie et des circonstances qu’elle aura rencontré. Il en est de même pour vos idées.

Certaines graines produirons rapidement comme le radis et d’autre mettrons plus de temps. De même certaines idées porteront leurs fruits rapidement tandis que d’autre mettront plus de temps, d’autres encore ne verront pas le jour.

La contemplation fait partie du travail du jardinier. Il aime voir la graine germer et sortir ses premières feuilles puis ses premières fleurs. Il aime voir les insectes butiner les fleurs. Il découvre avec joie la formation des premiers fruits et légumes. Il savoure le moment où il récolte un premier légume et voit enfin le fruit de son travail.

Comme le jardinier vous pouvez contempler les étapes qui donnent vie à vos  idées.

Le jardinier débutant et le jardinier expérimenté.

Le jardinier expérimenté connait les secrets pour avoir des plantes en bonne santé et qui pourront produire en abondance. Il a  cherché, appris, expérimenté. Il peut s’avérer être une bonne aide pour le jardinier débutant mais ne pourra pas le remplacer. Il me semble donc important que le jardinier débutant puisse devenir autonome. Celui qui est le mieux placé pour surveiller et entretenir son jardin est celui à qui il appartient car il peut toujours avoir un œil dessus.

Le jardinier débutant va parfois avoir besoin de temps et d’expérimentation pour obtenir une bonne récolte. Il va d’abord observer puis s’interroger. Il va ensuite trouver des réponses et les expérimenter. À force de questionnement, d’expérimentation, le jardinier débutant deviendra de plus en plus expérimenté. Il pourra à son tour donner des conseils à d’autres jardiniers.

Enfin, je crois que le plus grand secret du jardinier expérimenté est de mettre de l’amour dans tout ce qu’il entreprend. Plus il sèmera avec amour et confiance, plus la récolte sera abondante. Il sera alors heureux de pouvoir partager sa récolte avec sa famille, ses amis, ses proches …

Réflexion.

Le modèle de la permaculture me semble être un bon modèle pour nous aider à mieux comprendre comment prendre en compte tous les éléments de notre environnement pour obtenir des récoltes abondantes dans le respect du vivant. Toutefois je ne l’ai pas encore suffisamment expérimenté pour vous le présenter aujourd’hui. Il est probable que ce document vienne s’étoffer au gré de mes expériences et de mes prises de conscience futures.